La Corse et les produits bio

Au cours de votre séjour en Balagne, autrefois nommée le « grenier de la Corse », vous pourrez déguster les plus emblématiques produits corses. La vente directe à la ferme et sur les marchés est un mode de commercialisation que beaucoup de producteurs bio de Corse ont choisi. Ce type de vente leur permet de créer et maintenir un lien entre le consommateur et le producteur.

Les producteurs bio vendent sur les marchés suivants :

Bastia- Cap Corse

Marché de Sisco – Tous les mardis en été

Marché de Bastia – Tous les samedis et dimanches matin, sur la place du marché

BioMercatu à Bastia – Tous les derniers samedis matin du mois, place d’armes à Bastia

Marché d’Oletta – Tous les vendredis matin

Costa Serena

Marché de Ghisonaccia – Tous les mercredis matin

Marché de Prunelli di Fiumorbu – Tous les samedis matin

Marché d’Aléria – Tous les mardis matin

Marché de Bravone – Tous les jeudis matin en été

Costa verde

Les lundis du terroir  à Peru Caseveghje – Tous les lundis en été à 17h

Marché de Moriani-Plage – Tous les mardis en été

Marché de Poggio Mezzana – Tous les dimanches matin

Centre Corse

Marché de Calacuccia

Marché de la vallée du Tavignano

Sud Corse

Marché de Porto Vecchio – Tous les dimanches matin

Marché de Lecci

Marché de Bonifacio – Tous les mardis matin

Marché de Sartène – Tous les samedis et mardis matin

Marché de Propriano

Ajaccio

Marché d’Ajaccio – Tous les matins au Marché Central et tous les samedis matin place Foch

Marché de Bocognano – Tous les jeudis matin en été

Balagne

Marché de Belgodère – Tous les samedis matin

Marché de Lumio : Tous les mercredis matin en été et tous les samedis matin en hiver

Marché de Calvi – Tous les lundis matin

Marché de Galéria – Tous les vendredis matin

Marché de Santa Reparata di Balagna – Tous les samedis et mardis matin

Les produits AOP

Les vins de Corse

La viticulture corse a entrepris dès 1975 une démarche de qualité globale avec l’obtention cette année là du 1er AOC vin de Corse. Cette démarche conduira à 9 aires d’appellation (Ajaccio-Corse, Corse-Coteaux du Cap Corse, Corse-Calvi, Corse- Figari, muscat du Cap Corse, Corse-Porto Vecchio, Patrimonio, Corse-Sartène) pour les vins de Corse avec en outre des mentions spécifiques. 

Mais au delà des reconnaissances officielles la filière a su mettre en avant la typicité issue des cépages et des terroirs locaux. Seul un effort important de recherche et développement pour retrouver les cépages traditionnels (sciacarello, nielluciu, vermentino) un temps délaissés a permis d’atteindre ce résultat. En parallèle un effort important a été réalisé sur la modernisation des outils de production, la recherche de procédés nouveaux et permettant d’exprimer pleinement le potentiel des vins de Corse et enfin la restructuration des vignobles. Des actions de structuration de la filière et de promotion des produits ont complété ce dispositif pour parvenir au résultat actuel qui voit les vins de Corse occuper une place réelle dans le concert national des vins. Economiquement il s’agit de la 1ère spéculation agricole de l’île avec 6 700 ha de vignoble et environ 150 M€ de chiffre d’affaires et une production d’environ 350 000 hectolitres par an. 

Le Brocciu

Le brocciu a pour sa part obtenu sa reconnaissance en appellation d’origine contrôlée en 1998 après une longue période en appellation simple. Pour ce produit emblématique de l’île, l’appellation est avant tout une protection contre des produits contrefaits à base de matières premières de toute sorte et également une défense contre l’importation d’imitation. 

Le brocciu est obtenu à partir du lactosérum (petit lait) de chèvre ou de brebis, transformé en une délicate mousse gourmande déposée dans des faisselles. En France, il est le seul fromage AOC issu du lactosérum. Environ 500 tonnes sont produites chaque année dans l’île. 

Les autres fromages corses, transformés à partir de lait de brebis et de chèvre, sont forts en goût et caractéristiques d’une île au relief escarpé. 

Le miel de Corse

Il bénéficie d’une AOC depuis 1998. Les labels de qualité (AOC, AOP, IGP…). L’AOC miel de Corse – Mele di Corsica est la première AOC de terroir de France sur les miels. Cette reconnaissance repose sur la spécificité de la flore corse, qui compte un grand nombre d’espèces endémiques, et sur l’ écotype de l’abeille corse, qui s’est adaptée aux conditions climatiques et géographiques de l’île et peut butiner et récolter toute l’année la variété des nectars que lui offre le maquis. L’obtention de cette AOC/AOP Miel de Corse a participé à la révolution dans la valorisation des miels. Elle a introduit pour la première fois en France la notion de « miel de terroir », qui s’oppose à celle de miel monofloral, par la reconnaissance de l’appellation sur une gamme de 6 miels (Printemps, Maquis de Printemps, Maquis d’Eté, Miellats du Maquis, Châtaigneraie et Maquis d’Automne). 

Pour obtenir ces variétés, les apiculteurs déplacent leurs abeilles de la mer à la montagne corse au fil des saisons, en suivant les floraisons complexes et variées de Corse qui confèrent à la gamme son originalité et sa grande diversité d’arômes et de saveurs, du plus doux au plus amer, tantôt délicat tantôt persistant. Fort d’une tradition, de savoir-faire apicoles et d’une technicité grandissante, les apiculteurs ont réussi à faire connaître et reconnaître ce produit et l’ont inscrit dans une dynamique d’accroissement des ventes et de nombreuses installations. 

L’huile d’olive reconnue en 2004

L’huile d’olive n’a obtenu sa reconnaissance en AOC que très récemment puisque le décret date de la fin de l’année 2004. Le cheminement qui y a conduit a été riche d’enseignements sur le patrimoine oléicole insulaire millénaire avec notamment la mise en évidence de variétés typiques de l’île (ghjermana, sabina, zinzala) mise en évidence au travers d’analyses ADN. Ce travail sur la qualité a également été un moyen pour renforcer la notoriété du produit et relancer la politique de rénovation des vergers abandonnés dont on ne rappellera jamais assez l’intérêt en matière de production contre les incendies. 

Aujourd’hui les premières bouteilles d’huile en AOC sont agréées et déjà des marchés semblent s’ouvrir à l’extérieur de l’île. 

La farine de châtaigne corse bénéficie d’une AOC depuis 2006

Les châtaigneraies de Corse (environ 30 000 hectares) sont principalement regroupées au sein d’une région au nom évocateur, la Castagniccia. La surface entretenue et récoltée concerne 1 300 hectares, pour une production de farine de châtaigne qui avoisine les 300 tonnes annuelles. On recense encore 32 moulins en activité. La Corse apparaît, ainsi, comme l’une des premières régions productrices de châtaignes de France côtoyant de près l’Ardèche. L’AOC farine de châtaigne corse symbolise le lien fort qui existe entre un savoir-faire traditionnel et le terroir qui le porte. 

Label rouge et indication géographique protégée pour la clémentine depuis 2007

Avec ses 1 200 hectares, la Corse est la seule et unique région de production de clémentines en France. Les caractéristiques, propres à la clémentine insulaire, ont été reconnues en 2007 par l’Union européenne à travers l’Indication géographique protégée « clémentine de Corse ». Une démarche Label Rouge est en cours d’instruction auprès de l’INAO, qui viendra encore renforcer l’image qualitative du produit. Le pomelo suit la voie ouverte par la clémentine. En effet, cueilli à maturité, frais et non traité après récolte, il devrait obtenir une reconnaissance en IGP très prochainement. 

La charcuterie bénéficie d’une AOC depuis 2012

La reconnaissance de la qualité de production est devenue un enjeu majeur pour les producteurs agricoles ainsi que pour les entreprises de transformation. Valorisant un savoir-faire, une région, cette reconnaissance est un atout économique dans un secteur alimentaire particulièrement concurrentiel. C’est avec cette idée que des producteurs corses de charcuteries sèches (Prisuttu, Coppa et Lonzu) ont collaboré depuis 2001 avec les chercheurs de l’INRA. Les scientifiques, contactés par les producteurs locaux, ont aidé ces producteurs à former un groupe aux intérêts communs, le « Syndicat de défense et de promotion de la charcuterie corse »pour travailler sur un cahier des charges codifiant les conditions de production. 

Deux points majeurs ont été identifiés : la race des porcs élevés (race porcine locale, gestionnaires reconnus en 2006) et le mode de finition qui valorise une autre production locale (châtaignes et glands). La filière ne sera officiellement mise en place qu’à partir de l’année prochaine en attendant les premières productions. Pour les petits éleveurs, c’est une formidable victoire. Celle d’un savoir-faire, d’un terroir.

Les fruits du soleil : pruneaux, noisettes, amandes

Les productions arboricoles représentent un poids économique non négligeable et sont essentiellement utilisées pour la transformation : confiserie, confitures…  La noisette de Cervione (Indication géographique protégée en cours), non traitée, bénéficie d’une image extrêmement saine. Elle est très prisée sur les marchés extérieurs et en particulier par les transformateurs haut de gamme (confiseurs, chocolatiers …).  

La région Corse est également la première productrice d’amandes. Le verger insulaire se caractérise par des variétés d’excellence, réputées pour leur qualité organoleptiques.  

Bénéficiant d’un ensoleillement exceptionnel, les pruneaux de Corse sont excellents pour la santé, en grignotage et en cuisine.